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Le Stade Léonide Lacroix, dans le quartier de Saint Cybard, va se doter d’une nouvelle piste d’ici quelques mois, sur laquelle nous pourrons rouvrir la section locale de notre école d’athlétisme. Mais connaissez-vous l’histoire de ce stade ?

 

Du Stade de l’Atlantique au Stade Léonide Lacroix

 

Le stade de Cybard a connu plusieurs vies. Une vie qui a débuté en 1925 avec la création du Stade de l’Atlantique, qui fut construit de toutes pièces par les bénévoles du club omnisport de la « Jeunesse Sportive de Saint Cybard », rebaptisée « Jeunesse Sportive Angoumoisine » en 1957. Ce changement de nom ayant été choisi pour donner une dimension laïque au club, car Saint Cybard n’est pas que le nom du quartier qui accueille le stade. C’est aussi le nom d’un moine bien connu à Angoulême, qui a vécu en ermite dans une grotte du jardin vert, pendant 44 ans, dans les années 500 après JC.

 

Ce n’est qu’en 1936 que le Stade de Cybard a pris le nom de Stade Léonide Lacroix, suite à d’importants travaux qui ont notamment vu la construction d’une tribune en bois dans ce que l’on aurait appelé « la ligne droite opposée » si une piste d’athlétisme avait existé à ce moment-là. 

 

Les installations ont pris ce nom en hommage aux papeteries Lacroix, présentes dans le quartier depuis 1863. De ces papeteries est notamment sorti le papier à cigarette « Rizla+ ». Parfois prononcé « RIZLA PLUS », la prononciation fait en réalité référence au riz (ingrédient principal de la papeterie) et à la famille Lacroix, ici représenté par le signe +, qui fait office de croix. Comprenez donc : « RIZ LA CROIX » et non « RIZLA PLUS ». Cette marque existe toujours. Elle figure parmi les meilleures ventes mondiales de papier à cigarette !

 

Création de la piste d’athlétisme pendant la Seconde Guerre mondiale

 

D’abord consacré au football, le stade s’est ensuite ouvert à l’athlétisme avec la création d’une piste en herbe en 1942, suite à l’ouverture d’une section athlétisme à la Jeunesse Sportive de Saint Cybard. Il faudra attendre l’année 1971 pour voir cette piste en herbe se couvrir d’une matière synthétique noire, faite de résidus de caoutchouc, appelé « Rub Kor ». Il s’agit de la matière qui équipait déjà la piste des Trois Chênes depuis 1968.

 

En 1972, une tempête, dont les rafales ont été mesurées à 140 km/h en Charente, est venue détruire la vieille tribune en bois qui avait été construite en 1936 dans la ligne droite opposée. Elle ne sera pas remplacée, car une tribune en béton avait été construite entre temps, en 1957, dans la ligne droite du 100m. Mais il ne reste plus rien de cette tribune en béton, qui a été détruite en 1994 pour la remplacer par la tribune que nous connaissons aujourd’hui, afin de répondre aux nouvelles normes de sécurité résultant du drame de Furiani survenu un an plus tôt.

 

En 1978, un certain Christian Rapion a pris la tête de la section Athlétisme de la JSA. Il en sera président à deux reprises : de 1978 à 1993, puis de 2003 jusqu’à la création de G2A en 2006, dont il prendra les rênes également.

 

L’arrivée du tartan

 

Les athlètes ont profité du revêtement Rub Kor pendant plus de 20 ans, sans encombre. Mais une piste, ça s’use. Si bien qu’en 1996, club et mairie font le constat que le revêtement est devenu hors d’usage. A cette époque, le tartan était déjà dépassé. C’est la matière « Résisport » qui a le vent en poupe (matière qui équipe encore les pistes de nos jours). Une piste en Résisport est donc posée en 1998. Aidé par quelques rafistolages, la matière tiendra bon jusqu’à l’arrivée du nouveau Stade du Grand Angoulême, construit à Ma Campagne en 2014. Mais l’utilisation de la piste de Léonide Lacroix par le grand public, et les conditions climatiques, ont continué de dégrader la piste. Au point que la mairie l’a déclaré interdite d’accès, courant 2019. S’engagent alors des travaux pour enlever le vieux Résisport devenu dangereux, et rouvrir la piste au public grâce au bitume qui se trouvait sous le tartan. Un nouveau Résisport est attendu pour l’été 2020.

 

Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

 

Dans la ligne droite opposée du stade Léonide Lacroix, trône toujours le gymnase Raymond Denost, construit fin des années 90/début des années 2000. À côté de celui-ci se trouvent des restes de fondations d’un grand local qui accueillait la salle de musculation du CHAA. Cherchez bien, elles sont facilement décelables !

 

Mais pour les amateurs de Running, le Stade Léonide Lacroix c’est surtout l’arrivée des Foulées d’Angoulême depuis 2006, avec parfois plus de 10 000 personnes en même temps en son sein ! On compte sur vous pour que ce soit encore le cas le 12 septembre prochain !

 

Bastien Lacoste

lacoste.bastien24@yahoo.fr

 

Avec la complicité de : Christian et Christine Rapion, Maurice Hardy, Patrice et Renon, et d’après les informations du livre « JSSC et JSA Une merveilleuse aventure humaine sur les rives de la Charente ».

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