ÉCOLE D'ATHLÉTISME
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Cette page est consacrée à l'école d'athlétisme. Vous y retrouverez toutes les informations sur les inscriptions, les compétitions, les rassemblements, les entraînements.
Calendrier des événements importants, et compétitions de janvier à avril 2018
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Faustine Pernegre : "J'ai pensé à arrêter ma saison"
Faustine Pernègre a connu une forte progression depuis le début de la saison estivale. Que ce soit sur 800 m ou 1500 m, l'athlète de Jean-Christophe Berthonnaud a fait tomber les chronos. Avec un record porté à 2:13.96 sur 800 et surtout 4:36.60 sur 1500 m. Une performance "Nationale 3". Alors que cet hiver, elle a traversé une période de doute, avec un déficit de fer qui a plombé sa saison de cross. Après cette très belle période, elle s'est confié à nous sur ses performances et des objectifs. Découvrez son interview.
Est-ce que tu t'attendais à un tel chrono ?
Faustine Pernègre : "Non, vraiment pas du tout franchement. J'espérais faire au moins 4:43 comme j'avais fait avant. Mais je ne pensais pas faire ce chrono.
Ce 1500 m est particulier, car tu te retrouves seule dans la course
J'ai vu que cela partait super vite et je me suis dit que je ne pouvais pas suivre. Mais j'avoue qu'au départ de la course, je me suis dit que je m'enflammais un peu. On voit les temps de passage, je me dis : "C'est rapide". Mais j'ai vu que j'étais bien et je me suis dit : "Allez, au pire je tente". Au final, cela a tenu et j'étais bien toute la course.
Le lendemain, tu remets ça à Limoges sur 800 m, il y avait de la fatigue ou tu te sentais bien ?
Sur la fin, cela était dur, je sentais que cela commençait à être raide au niveau des jambes. Le dernier 200 m a été dur mais la forme était quand même là.
Tu as les France dans le viseur et le fait de doubler, cela simule une configuration série finale. Cela te rassure sur ta capacité à briller ?
C'était aussi l'objectif de "Tof" de voir si je pouvais enchaîner les compétitions. Peut-être qu'on refera cela plus tard dans la saison. Voir ce que cela fait d'enchaîner. Voir ce que cela peut faire. Il y a deux ans à Mulhouse (aux championnats de France jeunes) je ne fais que les séries. Au final, cela s'est bien passé. Ce n'est évidemment pas la fraîcheur quand on a zéro course dans les jambes.
Est-ce que cela rehausse tes objectifs pour la suite ?
J'avoue que je me retrouve avec un doute. Car je suis plus loin sur 800 m, alors que je me voyais briller davantage sur cette distance. Je me retrouve 17e. Sur 1500 m je reste mieux classé. Cela me fait hésiter sur le fait de savoir si j'ai plus de chances sur 800 m ou sur 1500 m. A voir ce que cela donne.
Tu sors d'un hiver compliqué.
J'ai été anémié. C'est un hiver où j'ai subi tout le long. Dans chaque course, je n'étais vraiment pas en forme.
Comment l'as-tu vécue ?
Je faisais tous les entraînements comme la saison d'avant et je voyais que j'arrivais aux compétitions super fatiguée. Que je n'arrivais pas à suivre sur les cross. J'en avais un peu marre. Il y a même eu une période où j'ai eu envie d'arrêter après les cross. Et de repartir après. Au final, on a trouvé la solution. Finalement, il y a eu les Interclubs, cela a commencé à revenir. J'ai tenté de revenir et c'est passé.
Comment as-tu résolu ce problème de fer ?
J'ai vu un cardiologue, car on a pensé que cela pouvait être lié au cœur. Lui m'a dit que je manquais de fer. J'avais fait une prise de sang et il a vu les résultats et il a pensé que c'était lié à ça. Je prends un médicament pour remonter le fer. Et je suis revenue dans les normes. Et je sens que je suis beaucoup moins essoufflée. Je ne pensais pas que le fer pouvait avoir un tel impact. Mais la saison de cross a été longue (rires).
Mais le fait que tu te sois accrochée dans le dur, est-ce que cela n'explique pas ta réussite aujourd'hui ?
Je pense. J'étais dans le mal durant les séances. Mais tu t'accroches, tu fais ce que tu peux. Tu reprends du plaisir. Mais cela fait encore plus plaisir de faire des chronos comme cela, voyant ce que je faisais il y a deux mois.
Dans ton groupe, il y a une belle émulation, notamment avec Carla. C'est une motivation au quotidien ?
C'est sûr. Même aux entraînements. On est copines, mais on se tire la bourre. On se tire vers le haut, comme avec Léa (Douheret) qui vient d'arriver dans le groupe et qui a un très bon niveau. C'est cool d'avoir un groupe comme cela, cela permet de progresser.
Sur 800 m, T'es-tu fixée des objectifs de chrono ?
J'aimerais tendre vers les 2:10. Mais si je fais les minima sur 800 m et sur 1500 m (la FFA a rehaussé le 1er juin les minima et Faustine n'est plus dans les clous. Mais reste très bien placée pour une qualification aux France).
Tu vois la suite comment, niveau carrière, notamment avec tes études d'infirmière ?
Quand je travaille le matin, je fais une petite sieste avant l'entraînement le soir. Quand je travaille le soir, je vais le matin à l'entraînement. Mais je ne suis pas avec tout le monde, ce qui est un peu plus pénible.
Si j'arrive à me qualifier en finale des France, ce serait formidable. Après, j'aimerais continuer à progresser et ne pas être ridicule en finale. Voir si les chronos continuent de descendre.
Tes qualités sur 800 m peuvent aider en cas de course tactique, comme en 2023.
J'avais regardé la course de Carla l'an passé. C'était passé lentement et une grosse accélération à 500 mètres de la ligne. Si on a de la vitesse, cela peut passer. Le but, ce serait d'essayer d'accrocher.
Aux Interclubs, il y a eu ce bonbon, avec ce relais qui a établi une meilleure performance française junior en club. C'était une cerise sur le gâteau.
C'est surtout grâce aux chronos des autres filles (Noam Tanon, Meta Tumba et Lisa Blanc). Je limite la casse, mais ce sont elles qui réalisent de gros chronos. Mais c'était cool de faire partie d'un relais comme celui-là.
Propos recueillis par
Etienne GOURSAUD