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Julie Faure : "Les haies me font vibrer"

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Julie Faure a fait sa rentrée estivale ce mercredi, à l'occasion du meeting de Grand Cognac. Dans des conditions fraiches et sous une pluie constante, notre spécialiste du 100 m haies, alignée cette fois-ci sur le 100 m plat. Avec un chrono de 12.44, à 23 centièmes de son record personnel. La veille de sa course, elle est revenue, dans une interview, sur ses objectifs de la saison estivale. Tout en faisant le point sur sa saison hivernale, marquée par un record personnel sur 60 m haies (8.53, par deux fois). 

Avec le recul, quel bilan tires-tu de ta saison hivernale ?

Julie Faure : "Avec du recul, je suis très contente. J'ai quand même réussi à valider deux performances "N1" durant cette saison. Et, par rapport à l'hiver dernier, j'étais plus régulière autour de 8.55, alors qu'auparavant, c'était plutôt 8.75 (son coach Nicolas Grimault confirme). C'est une belle progression et j'en suis satisfaite, malgré le fait que je n'ai pas réussi à atteindre la finale des championnats de France. Ce n'est que partie remise.

Passer de junior à espoir, est-ce que cela change quelque chose ?

Pas spécialement, mis à part que le niveau est un peu plus dense. On ne peut pas dire que c'est la même chose, car on grandit de jour en jour (rires).

Tu sortais d'une année 2023 frustrante sur tes championnats de France, est-ce que tu as envie de tout envoyer promener ?

(NDLR, Julie chute en demi-finale des championnats de France en salle et en finale des championnats de france estivaux, alors qu'elle occupait la 2e place). 

Les jours qui ont suivi ont été difficiles. Je me suis demandé pourquoi je faisais ce sport. Il est tellement cruel. Tu t'entraines tellement dur pour ce moment-là, puis au final, tu n'atteins pas ce que tu visais. Mais j'ai rapidement pris du repos, je me suis entouré de mes proches qui m'ont vraiment soutenu dans ce moment-là. Au bout de quelques semaines, je me suis dit que j'allais prendre ma revanche. J'ai faim de victoires et de revanche. J'ai pris du repos et je suis vite retournée au travail. Pour travailler encore plus. 

Tu savais que tu vallais, à savoir une 2e place aux championnats de France.

J'ai essayé de me consoler en me disant que j'avais le niveau et que je pourrais l'avoir en Espoir. Et qu'il fallait continuer. 

Les haies sont une épreuve à risques. Tu y penses au moment d'être sur la ligne de départ ?

Je n'y pense pas du tout, car c'est une idée négative. Si tu penses à ça avant la ligne de départ, c'est moyen pour faire ta course.

À quoi penses-tu ?

Je ne pense qu'à du positif, à ce que je sais faire. Et à donner le meilleur de moi-même. Pour franchir la ligne d'arrivée. Les haies, c'est hyper stimulant. Tout peut se passer. La favorite peut sortir en séries, comme elle peut tomber. Il peut se passer tellement de choses, que tous les compteurs sont remis à zéro. 

T'es-tu fixée des objectifs pour la saison estivale ?

Je n'ai pas forcément de chrono en tête, même si j'aimerais bien valider ma performance de cet hiver en refaisant une nouvelle performance "N1". (13.64).

On sait que cela s'approche du très haut-niveau. 

Sur les haies, le niveau commence vraiment à être très dense. Pour se démarquer, il faut sortir du lot. 

Tu as été très performante au triple saut, par le passé. C'est une discipline qui t'attire encore ?

À l'heure actuelle, ce sont les haies qui prédominent. C'est la discipline qui me fait vibrer et c'est très stimulant. Alors que le triple saut, j'ai adoré pratiquer cela, mais je préfère les haies.

Qu'est-ce qui te plait le plus dans les haies ?

C'est une discipline très technique et j'adore tout ce qui est technique. Mais aussi que tous les compteurs soient remis à zéro sur la ligne de départ.

Tu fais partie de cette génération formée au G2A. On imagine que cela renforce l'attachement au club.

Il y a forcément une grande attache au club, cela fait treize ans que je suis ici. Que je m'entraine ici. C'est mon club formateur. J'ai une attache ici ainsi qu'avec mon groupe d'entraînement. On a un groupe de bon niveau, cela te pousse vers le haut à chaque entraînement. 

Le fait d'avoir des partenaires d'entraînement qui ont fait des médailles, cela booste.

Cela pousse à être meilleure. Tu arrives à l'entraînement, tu sais que tu t'entraines avec une fille comme Meta qui a le niveau mondial, Lisa et Noam sont en train de percer dans leurs disciplines. Cela te pousse tous les jours. Il y a une bonne ambiance dans le groupe et cela pousse vers la performance. Mais aussi sortir de ta zone de confort.

Est-ce que porter le maillot de l'équipe de France, peut-être dans un coin de ta tête ?

Mon rêve serait d'avoir une sélection internationale. Célia Chausseray l'a eu en Espoir 2 ou 3. Je me dis que si elle l'a eu à ce moment-là, je peux aussi l'avoir en Espoir et j'ai hâte.

Etienne GOURSAUD

Etienne.goursaud@gmail.com

 

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